Le Covid-19 n'est pas encore derrière nous, mais nous pouvons enfin revenir à une vie « presque » normale.
Ces deux mois de réclusion, nous ont permis individuellement et collectivement de remettre les choses importantes au centre de nos actions et de nos intérêts.
Nous avons vu émerger de magnifiques élans de solidarité, de partages en tous genres et beaucoup de créativité.
Nous avons pu aussi, retrouver les plaisirs du partage en famille, du bricolage, des jeux de société ou de confectionner de bons petits plats.
Quoi qu'il en soit cette épidémie laissera des traces…
Alors si pour certains le confinement n'a pas été un calvaire et soyons honnête, ça ressemblait parfois à des vacances, certains autres ont très mal vécus cette période.
Il convient donc de d'admettre que nous n'avons pas tous vécu la même réalité et que beaucoup ont connu :
Des difficultés personnelles. Dans cette période si compliquée, il ne faut pas oublier que certains ont peut-être eu un proche, une connaissance, atteint par ce vilain virus.
Rappelons-nous aussi que les médias et les gendarmeries ont beaucoup relayé l'augmentation des violences conjugales en cette période de confinement. Une augmentation allant jusqu'à 36% qui ne peut laisser personne indifférent. Certains couples ne survivront pas non plus à cette période de huis clos.
Des obstacles logistiques. Considérant les moyens de chacun, il est très aisé d'imaginer que le télétravail demandé subitement aux salariés n'a pas toujours été facile à mettre en pratique. En effet, tout le monde ne dispose pas d'un ordinateur individuel, de matériel d'impression, de scan, ou même d'une connexion internet.
L'entreprise n'a pas toujours pu fournir tous les moyens logistiques nécessaires permettant de bonnes conditions de travail à la maison, faute de temps ou de moyens.
L'aménagement du logement a aussi pu être un obstacle car il ne permet pas toujours de travailler chez soi dans de bonnes conditions. Travailler sur son canapé, son lit par exemple, entraîne de mauvaises postures pouvant conduire à des douleurs dorsales diverses.
Sans oublier que travailler avec les enfants dans les parages ce n'est qu'improvisation !
En parlant des enfants… à l'heure où les parents sont de retours au travail, les établissements scolaires ont-ils tous ré ouverts ? Encore un caillou dans la chaussure pour quelques parents !
Des connaissances numériques et technologiques disparates. Lorsque du jour au lendemain il faut s'approprier des outils comme Zoom, Teams, Slack, Google drives et autres logiciels collaboratifs à distance, cela peut aussi mettre en lumière les faiblesses de certains collaborateurs dans ces domaines. Comment ces salariés ont -ils vécu ces lacunes ?
Un impact psychologique important. Le sentiment d'isolement, peut pour certaines personnes, devenir très pesant surtout lorsque l'on y ajoute du chômage partiel et la peur légitime de ne pas retrouver son emploi.
Le burn out est aussi possible chez soi. Le télétravail, inédit et précipité pour beaucoup de salariés a aussi mis en exergue le manque de formations de certains managers. Ces derniers n'ont pas su considérer le contexte général et les situations individuelles dans un contexte de désorganisation structurelle. La sur sollicitation par mail, téléphone ou autres médias fait apparaitre dans certains cas une hyper-connexion au travail, pouvant mener au burn out.
La peur voire l'angoisse de retourner au travail, ne peut être banalisée quand pendant deux mois les médias n'ont eu de cesse de faire monter le sentiment anxiogène entre informations et désinformations.
Considérant toutes situations individuelles et ce contexte général si particulier il est primordial pour l'entreprise de faire une bonne reprise en 5 étapes.
1- SECURISER ET RASSURER
« En tant qu'employeur, vous avez le devoir de sécuriser vos salariés. L'employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs »
Article L4421-1 du code du travail.
Assurer la reprise des activités dans les meilleures conditions possibles de sécurité physiques des salariés, est une obligation légale.
Il est question ici de toute la partie informative et préventive que vous pouvez décliner seul ou par le biais d'un professionnel.
La situation de crise que nous vivons doit sensibiliser les entreprises concernant, le risque de souffrance éventuelle liée à la situation de confinement, la prise en compte des séquelles physiques et psychologiques et le besoin de mesures de soutien et d'écoute aux salariés.
Le besoin primaire des salariés actuellement, est de se sentir en sécurité lorsqu'ils vont travailler.
Les rassurer permettra de maintenir leur confiance en l'entreprise.
2- INFORMER
Continuer d'informer vos collaborateurs sur des sujets inhérents à l'actualité de l'entreprise est indispensable. Réussites, projets, ambitions et espoirs devraient être régulièrement abordés.
Il est aussi possible de donner de l'information sur des sujets plus vastes comme l'environnement, l'investissement citoyen, l'éducation… Cela permettra de diversifier les échanges et d'accroitre l'optimisme de vos équipes.
Sortez du cadre !
3- LAISSER S'EXPRIMER
Il va de soi que pour savoir comment vont vos troupes il faut les laisser parler. Pour cela, favoriser des moments d'échanges formels et informels pour déceler rapidement certaines situations difficiles.
Organisez ces temps dédiés et conviviaux pour libérer la parole et pourquoi pas faire en sorte que les salariés puissent s'exprimer anonymement. Le digital peut vous y aider.
4- ECOUTER
Savoir écouter c'est se rendre disponible et attentif pour comprendre.
Apprécier un commentaire, une parole sans jugement pour pouvoir apporter une réponse individuelle ou collective, est le principal vecteur de réussite d'un échange constructif, d'une entreprise humaine !
5 – (Re) CREER DU LIEN SOCIAL
Ce lien qui nous a été si brutalement retiré est à réinventer à l'heure où les méthodes de travail nous éloignent physiquement.
Pensez aux jeux collaboratifs à distances, aux quizz, aux apéros de fin de semaine par zoom par exemple. Tout est histoire de régularité, comme des petits rituels, dont nous avons tous besoin.
Et puis rassemblez ! Oui ! Oui, vous lisez bien ! Rassemblez, dès que vous le pouvez par petits groupes dans les limites autorisées par les nouvelles règles sanitaires, pour parler, échanger et partager. Tous les prétextes sont bons !
L'enjeu majeur, est de savoir remobiliser le sentiment d'appartenance en maintenant le lien social en entreprise.
Parce que nous ne pouvons pas faire comme si rien ne s'était passé, il est primordial d'avoir CE moment d'échange et de qualité lors de la reprise.
La réussite et la réputation de l'entreprise s'en trouveront améliorés. En suscitant la reconnaissance de ses salariés, l'entreprise développe le sentiment d'appartenance et par ricochet améliore sa marque employeur.
Car tout se sait désormais… le bon comme le mauvais. Un salarié heureux est votre meilleure pub !
Alors pour une reprise sereine et efficace, soyez à l'écoute.
Vous avez aimé cet article et vous aimeriez aller plus loin pour (re) créer du lien social et dynamiser vos équipes ? Parce que tout cela, ne s'improvise pas…
Venez découvrir comment concrètement on fait une reprise positive.
Toutes nos ici